Conte du chat maître zen - Henri Brunel

Quatrième de couverture :

Grand adepte du bouddhisme, Henri Brunel a beaucoup appris en observant "tous les chats" qui peuplèrent sa vie. Kobayashi et Taneda, les deux matous de cette fable, sont partis en voyage vers un lointain monastère. Guidés par les quatre nobles vérités, ils médident et progressent dans la voie du zen. Peu importe la destination, ce qu'ils apprennent en route les fait grandir.

Résumé :

Le livre est court :140 pages illustrations comprises, et elles sont nombreuses. On assiste ici au voyage du moine Kobayashi et de son disciple Taneda sous forme de petits épisodes, classés selon des enseignements bouddhistes : les quatre nobles vérités, le noble sentier octuple et les six perfections, soit 18 petits chapitres. Chacun est en réalité une leçon philosophique, et sous couvert des enseignements de Kobayashi à son disciple, c'est le lecteur qu'Henri Brunel initie aux préceptes bouddhistes. 

 Avis :

On a entre les mains un livre très petit, mais rempli de nourriture spirituelle. On peut le feuilleter rapidement, passer d’une histoire à une autre et regarder les très nombreuses illustrations, ou on peut, et c'est sans doute ce qu'attend de nous l'auteur, lire un passage et réfléchir à ce que l’auteur a voulu faire passer. Attention, Henri Brunel ne nous donne pas une série de leçons moralisatrices « ce-que-vous-faites-c’est-pas-bien », loin de là ! Il s’agit réellement d’une initiation aux préceptes de la philosophie bouddhiste. Une initiation bien agréable d’ailleurs car légère : chaque histoire étant assez courte, elle va droit au but selon un schéma répété tout au long du livre : une petite introduction qui donne le cadre de l’histoire et une discussion, souvent entre Kobayashi et Taneda, avec parfois la citation d’un ou de plusieurs poèmes d’auteurs japonais. Taneda est un personnage que j’ai beaucoup aimé : plein de bonnes volontés, les enseignements de son maître ne lui sont pas toujours très clairs mais il essaye de comprendre malgré tout. Un peu comme le lecteur en fin de compte.

J’ai aussi trouvé très agréables les haïkus et autres poèmes japonais cités dans le livre (à la fin on retrouve d’ailleurs une liste des auteurs cités). Je n’en connaissais pas la plupart, j’ai beaucoup aimé les découvrir.

Un livre que j’ai donc bien aimé, car il se veut spirituel tout en restant agréable à lire et accessible à tous. Quelques bémols cependant : il se lit presque trop vite (est-ce un réel inconvénient ?), et j’aurais parfois aimé quelques descriptions supplémentaires pour mieux « planter le décor » des histoires. Peut-être est-ce pour palier à ce manque que l’éditeur a jugé utiles les très nombreuses, mais jolies, illustrations ?